Moderniser son système d’information est un objectif partagé par de nombreuses structures. Cependant, toutes n’ont pas les mêmes besoins, la même maturité et les mêmes moyens. Pour bien s’orienter, différents aspects doivent être considérés.

Plusieurs questions se posent. Doit-on forcément passer par le cloud ? Faut-il tout moderniser ? Par où commencer ? Jean-François Bérenguer, MVP et Directeur des opérations Grand Sud chez Blue Soft Empower, y répond.

La migration cloud est-elle obligatoire pour moderniser un système d’information ?

Jean-François Bérenguer. On peut très bien moderniser son SI en restant en local. Mais si j’utilise le cloud, cela va être beaucoup plus facile et rapide. Le cloud apporte une puissance, une rapidité de déploiement qu’on ne peut pas avoir en restant en local. Prenons un exemple : je souhaite moderniser mes chaînes applicatives et passer sur une architecture micro-service pour avoir de l’élasticité, de la performance et gérer facilement mes mises à jour. Pour ce faire, je vais devoir utiliser une solution de conteneurs avec un orchestrateur dessus. Je vais déployer du Kubernetes. En local, cela prend un certain temps, comme on dit, alors que dans le cloud Azure, par exemple, ce n’est qu’une ligne de commande à exécuter. Environ une demi-heure après, le cluster est déployé.

Le cloud permet de tester sans avoir à acheter du matériel (serveurs, baies de stockage…). Dans Azure, le paiement se fait à l’usage. On peut donc faire un test pour une semaine puis tout détruire. L’autre intérêt, c’est que l’on peut choisir des solutions SaaS (Software-as-a-Service). On consomme directement le logiciel. Certes, il faut s’y adapter, mais cela permet de rapidement déployer de nouveaux usages, que l’on serait dans l’incapacité de déployer en local.

Par où commencer quand on veut moderniser son SI ?

JFB. La première chose à faire lorsqu’on veut moderniser votre système d’information, c’est le cartographier. Il faut pouvoir identifier les blocs présents dans le SI, les services, les plates-formes utilisées, les composants de l’infrastructure, etc. Ensuite, on va pouvoir identifier les blocs ou quartiers éligibles à la modernisation. Il n’y a que grâce à la cartographie qu’on peut analyser toutes les dépendances. Sinon, on risque de prendre un pan du système d’information et d’oublier des composants. On risque également d’avoir des problèmes dus à la latence si certains composants restent en local.

Faut-il tout moderniser ?

JFB. Non, car tout n’est pas forcément modernisable dans un système d’information. De même, il peut arriver que cela ne soit pas nécessaire. Si une application tourne depuis des années, fonctionne très bien, exige très peu de maintenance et rend un service parfait, cela ne sert à rien de la toucher. Cependant, si une application permet d’améliorer la compétitivité, de réduire les temps de traitement dans les processus, il faut regarder comment la moderniser.

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Que faut-il anticiper quand on veut moderniser un système d’information ?

JFB. Tout d’abord, il faut savoir combien cela coûte par rapport au service que cela rend. On va travailler la partie financière en s’appuyant sur la cartographie. Ensuite, il faut penser à faire monter l’équipe en compétences, donc prévoir une formation avant la partie “Run”. Il faut noter que ce n’est pas parce qu’on va dans le cloud qu’on va diminuer les ressources humaines. Les métiers évoluent, tout simplement.

La migration cloud se fait-elle forcément en une seule fois ?

JFB. Non, bien sûr. La transition vers le cloud se fait étape par étape. La plupart des projets que l’on mène chez Blue Soft Empower se font en déployant des infrastructures hybrides, avec un pan en local et un pan dans le cloud. Ces infrastructures communiquent entre elles. Selon les besoins, on envisage de déplacer des ressources à l’identique ou de moderniser. Cela se fait petit à petit.

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