Souvent jugé coûteux, le cloud offre pourtant des solutions de flexibilité, tout en finesse et en rapidité. Mais pour maîtriser au mieux ses dépenses, il faut d’abord les comprendre et ajuster ses coûts au gré des besoins.
Concrètement, qu’est-ce qu’on paie dans le cloud et comment payer le juste prix ?

Les réponses avec notre directeur adjoint des opérations et responsable Azure Sécurité et Identité, Jean-Noël Letord.

L’importance de maîtriser sa flexibilité cloud

Jean-Noël Letord. On paye ce qu’on consomme, c’est-à-dire que l’on paie ce que l’on a activé et configuré. Et c’est là où il faut se demander  si on utilise vraiment tout ce qu’on a activé, et pour combien de temps on en a besoin.

Sur la partie cloud, c’est là le revers de la flexibilité. Comme on est capable de provisionner des environnements si facilement  et de les mettre à disposition des utilisateur·ices rapidement, on tend à perdre le contrôle que l’on pouvait avoir quand on était sur un budget d’investissement. En effet, le  budget d’investissement nécessitait de jauger le plus précisément possible ses besoins, faire des hypothèses, les argumenter et dimensionner son infrastructure.

Mais aujourd’hui, dans le cloud, on est plutôt sur un budget de fonctionnement, donc flexible, avec des avantages et des inconvénients. On peut se retrouver ainsi à provisionner des environnements en fonction des besoins, les augmenter par exemple. On constate ainsi un manque de pilotage parfois, sur la véracité de ce besoin et surtout sur la pérennité du besoin.

Par exemple, il arrive que l’on provisionne quelque chose qui est utilisé pendant un mois ou deux, mais on ne se demande pas si on en a encore besoin. Résultat : la dépense continue à courir jusqu’au jour où on constate que le budget d’exploitation a explosé.

C’est pour cela qu’il faut avoir un pilotage assez fin, avec une récurrence dans les analyses pour savoir avec précision ce que l’on a, et se demander si on en a encore besoin. Si ce n’est pas le cas, il faut décommissionner ces éléments.

Les outils et les pratiques à mettre en place pour optimiser ses dépenses cloud

JNL. La première c’est l’hygiène : une tâche récurrente d’analyse des éléments qui ne sont plus utilisés est intégrée dans les actions de MCO.

Deuxième phase, c’est le fait d’utiliser Azure AD comme point d’authentification des applications que l’on déploie. Sur Azure AD, on peut regarder le nombre de hits (le nombre de connexions) qu’il y a eu sur une application. On peut donc se rendre compte, finalement, qu’une application dite très utilisée l’est peu ou pas et ainsi faciliter le décommissionnement.

Et après ? C’est effectivement le pilotage du budget au quotidien. Il y a différents outils qui peuvent le permettre, et faire savoir à partir de quel moment le budget glisse. Ces outils permettent ainsi de pouvoir mettre rapidement en place des actions, soit en demandant l’extension du budget de fonctionnement parce que le besoin est avéré et légitime, soit au contraire en faisant la chasse aux éléments non-efficients, peu utilisés, pas utilisés ou que l’on a laissés de côté au cas où, pour pouvoir effectivement les supprimer et donc réduire la facture.

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