Dans l’univers du cloud computing, le cloud hybride est la tendance actuelle. En effet, il s’impose souvent contre le cloud privé ou le cloud public. Pour comprendre pourquoi, nous avons demandé à l’un de nos experts Microsoft Azure de nous en dire plus sur les coûts, les avantages et les inconvénients de l’hybridation.

Y a-t-il une différence de coût selon le type de cloud ?

« De manière générale, il faut tenir compte des coûts de migration, de mise en place et de maintenance. Le cloud hybride coûte plus cher que le cloud public. Quand on parle d’hybridation, on inclue forcément le cloud privé. Ce dernier a un coût supérieur puisqu’il inclut un datacenter et des ressources le gérant en interne.

On parle de coûts réduits pour le cloud public car le datacenter et les ressources sont gérés par un opérateur extérieur. Le métier du fournisseur cloud est de traiter de gros volumes de données. Ce contexte permet d’engendrer des coûts d’investissement bien moindres au début. A terme, il faut considérer le coût d’amortissement.

Certes, le cloud hybride coûte plus cher, mais c’est un mode qui offre confort et flexibilité. Ce qu’il faut se demander, c’est le prix que l’on donne à ces deux aspects. » conseille l’expert.

Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque type de cloud ?

« Dans le cloud privé, l’organisation opère 100%. Elle a donc la main sur l’ensemble des briques de son système d’information. En contrepartie, il faut disposer de ressources internes ayant les compétences nécessaires.

Le gros avantage du cloud public, par rapport au cloud privé, c’est sa flexibilité. Grâce à lui, on peut accéder à des services non opérables dans un cloud privé ou entraînant des coûts énormes. Le mode public va permettre une gestion simplifiée.

Le cloud hybride offre également de la flexibilité. Son avantage est d’allier le meilleur des deux mondes. Du moment où l’on utilise le cloud public, on accède à des services comme l’IoT, l’intelligence artificielle, le big data. C’est le mode le plus plébiscité parce que cela permet à l’organisation d’être rassurée. Elle conserve ses données les plus critiques en interne et dispose en même temps de la flexibilité du cloud public, avec tous les avantages. »

Peut-on revenir au mode local (on-premises) après l’hybridation ?

Il acquiesce : « Clairement, il faut être rassuré sur ce point-là. On parle de pourcentage d’hybridation, par exemple 80/20 – 80% on-premises et 20% sur du cloud public. Cette proportion peut s’inverser – 80/20 ou même 100% d’un côté ou de l’autre. C’est juste une question d’équilibre.

A mon sens, il faut considérer le cloud public comme une extension de son datacenter en mode hybridation plutôt que comme une nouvelle brique. »

Combien de temps faut-il pour aller vers un mode hybride ?

L’expert cloud explique : « La flexibilité offerte par la partie cloud public permet à l’organisation d’y aller à son rythme. Bien souvent, elle va s’aligner sur le cycle de vie de son application métier. Si son application est dite legacy” (elle tourne donc on-premises), on attendra son renouvellement pour aller sur du cloud public.

Sinon, il y a des accélérateurs qui permettent de migrer des données de manière plus rapide dans le cloud public. De toute façon, les deux clouds s’adaptent aux envies du client. »

Le cloud hybride convient-il à tous ?

« Le cloud hybride n’est pas à la portée de toutes les organisations. Les petites organisations disposant d’un petit système d’information n’auront pas forcément de velléité à y aller. En fait, le cloud hybride implique deux opérateurs différents, donc il faut des équipes formées sur les deux types de cloud. C’est plus complexe et un peu plus cher. Ensuite, il faut considérer les temps de latence, vérifier que l’interopérabilité entre les deux clouds donne des temps de réaction cohérents et acceptables pour l’organisation. »

Comment les experts Empower accompagnent les organisations vers le cloud hybride ?

L’expert Empower répond : « La première chose, c’est que l’on va s’adapter à l’existant du client. Si l’organisation dispose d’un cloud privé, on les accompagne pour opérer une migration douce et adaptée vers le cloud public.

Nous analysons avec le client l’ensemble de sa topologie applicative. Ensuite, nous l’aidons à transposer voire à modifier légèrement ses habitudes pour que son application devienne “cloud ready”.

On met en place les bonnes interconnexions, on vérifie et on supervise que tout fonctionne comme attendu et surtout, que cela correspond aux attentes du client ».

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